Je me balade, appareil en bandouliere, 200 clichés en boite, et toujours le même engouement derriere l'objectif. Regarder à travers la lentille, c'est comme faire une longue balade sur la plage: ressentir, vibrer à chaque pas, zoomer sur le beau, l'interessant. Regarder à travers la lentille, c'est regarder à travers soi, sa vie, ses acquis. Alors je m'en vais capter ma vie...appareil en bandouliére......
Puis vient l'instant de "l'écriture". Longtemps frustrée de la faute et de la mauvaise note, je me suis souvent contenue. Pourtant, j'aime les mots, j'aime leurs résonances, j'aime jouer de leurs lettres. Alors tant pis, il est temps de passer à la ligne.....aujourd'hui je vais jouer à écrire.
Le matin, vue sur la montagne, accompagnée du soleil qui nous promet une belle journée, j'écris donc.....
Pas de scrap dans mes valises mais l'occasion d'explorer de nouveaux moyens d'expression. J'adore la minute où je m'installe, où je sors mon petit carnet de vie pour delier quelques lignes. je me sens là, bien là et c'est un réel plaisir de pouvoir partager avec vous ces moments créatifs.....
Je suis sortie et je l'ai vue......Combien avez-vous vu d'arc en ciel dans votre vie? Cette magie du temps, cette rencontre des éléments, cet instant où la pluie s’imprègne du soleil. 7 couleurs en suspension : rouge, orange, vert, jaune, bleu, indigo, violet. Cette Energie des couleurs où la Passion côtoie la Créativité, l'Espoir, la Vivacité, la Sagesse, l'Amour et la Spiritualité.
Capter l'instant, c'est ce laps de temps qu'il ne faut pas rater , celui qui demande qu'on s'y attarde, celui qui prend tout son sens au moment où l'on en a conscience. Il faut parfois regarder dans le prisme des couleurs, même si le temps est à l'orage.... il y aura certainement un petit arc-en-ciel pour vous quelque part.
J'y vais, j'y vais pas ?
Mais si j'y vais, je me souviendrais de cet instant de courage qui me fait basculer au delà de l'équilibre. Corps en vol, instant suspendu, choix decisif sous l'impulsion de mes appuis, je sors du triangle pour pointer bras tendus vers cet élément si gelé qui se tient sous mes pieds..
J'y vais, j'y vais pas ?
Mais si j'y vais , je me souviendrais de cet instant de douceur qui m' accueille. Envelloppe cessisante, fraicheur excquise, entrée aquatique qui donne à mon corps toute son existance.
J'y vais, , j'y vais pas ?
Mais si j'y vais , je me souviendrais de cet instant d'extase où saisissant la chance à chaque brassée, de voir se rapprocher ce paysage glacier.
J'y vais, , j'y vais pas ?
Mais si j'y vais , je ne me souviendrais toujours que je l'ai fait......
sans commentaires ......
Une petit sourire en bas à gauche mais une grande bouffée d'oxygéne. A 2122 m d'altitude , les craintes restent dans la vallée, le soleil brille sur les visages et le berger veille sur ses brebis égarrées.
Qu'en sera-il de notre retour par la route sineuse ? Lorsque le berger quittera son troupeau vers d'autres paturages? Qu'en sera-t-il du loup qui rode entre nos murs ? qu'en sera-t-il de ton sourire?
J'espere te retrouver ainsi... en bas à gauche, à droite ou au milieu.... qu'importe, mais avec ce sourire."
Au plaisir d'avoir partagé ces quelques lignes avec vous...
Je vous embrasse,
et je m'en vais
enjamber la route de la Lozere
à bientôt, on peut le dire,
Agnès.